Qu'est-ce qu’un intérêt ?
Les taux d’intérêt sont un concept fondamental de l’économie et de la finance. Ils représentent le prix de l’argent : le coût pour un emprunteur et la rémunération pour un prêteur. Comprendre leur fonctionnement est essentiel pour naviguer dans l’univers financier, qu’il s’agisse de gérer son épargne, de financer un projet ou d’investir sur les marchés. Derrière ce concept en apparence simple se cache une réalité complexe. Les taux d’intérêt prennent de multiples formes (nominaux, réels, fixes, variables, etc.) et sont influencés par de nombreux acteurs, des banques centrales aux épargnants individuels en passant par les institutions financières.
Les types de taux d’intérêt
Taux d’intérêt nominaux et taux d’intérêt réels
Le taux d’intérêt nominal est le taux affiché sur un prêt ou un placement, avant prise en compte de l’inflation. Par exemple, si un livret d’épargne offre un taux nominal de 2%, un épargnant qui place 1 000 € recevra 20 € d’intérêts au bout d’un an.
Cependant, pour mesurer le véritable gain de pouvoir d’achat, il faut considérer le taux d’intérêt réel, qui intègre l’effet de l’inflation. Le taux réel se calcule en soustrayant le taux d’inflation au taux nominal. Ainsi, si l’inflation est de 3%, le taux réel de notre livret d’épargne sera de -1% (2% - 3%). Malgré les intérêts perçus, le pouvoir d’achat de l’épargnant aura diminué.
Sans cette distinction, on peut avoir l’illusion d’un bon rendement alors qu’en réalité, seul un taux réel positif permet de préserver et de faire croître le capital. Dans un contexte de forte inflation, il devient difficile de trouver des placements au taux réel positif, ce qui pénalise les épargnants. À l’inverse, pour un emprunteur, une inflation supérieure au taux nominal allège le poids réel de la dette.
Taux fixes ou taux variables
Un taux fixe reste constant pendant toute la durée du prêt ou du placement, offrant ainsi une visibilité et une sécurité. Par exemple, avec un crédit immobilier à taux fixe de 2% sur 20 ans, les mensualités resteront les mêmes sur toute la période. En revanche, le taux fixe manque de flexibilité : si les taux baissent, l’emprunteur ne pourra pas en profiter sans renégocier son prêt.
À l’inverse, un taux variable évolue en fonction d’un indice de référence (comme l’Euribor), auquel s’ajoute une marge fixe. Il permet de profiter des baisses de taux, mais expose à un risque de hausse. Si l’Euribor passe de 0% à 3%, un crédit à taux variable Euribor + 1% verra son taux passer de 1% à 4%, entraînant une forte hausse des mensualités.
Les taux des banques centrales
Les banques centrales, comme la Réserve Fédérale (la “Fed”) aux États-Unis ou la BCE en Europe, jouent un rôle clé dans la détermination des taux d’intérêt. Elles fixent les taux directeurs, qui sont le loyer de l’argent à très court terme pour les banques commerciales. Ces taux influencent ensuite l’ensemble des taux d’emprunt et de crédit dans l’économie.
Pour y voir plus clair, examinons ce qui se passe aux États-Unis et en Europe :
Aux États-Unis, la Réserve Fédérale (Fed) utilise deux taux principaux. Le premier, le Fed Funds Rate, permet aux banques de se prêter entre elles leurs excédents de trésorerie pendant la nuit. Le second, appelé taux d’escompte ou Discount Rate, est utilisé lorsqu’une banque a besoin d’emprunter directement auprès de la Fed. Ce dernier est généralement plus élevé pour encourager les banques à se prêter entre elles plutôt que de recourir à la Fed.
En Europe, la Banque centrale européenne (BCE) dispose de trois taux différents. Le taux de refinancement est le plus important, car il définit le coût des prêts que la BCE accorde aux banques sur une semaine. Lorsqu’une banque a un besoin urgent de liquidités, elle peut utiliser la facilité de prêt marginal, qui permet d’emprunter sur 24 heures, mais à un taux plus élevé. Enfin, le taux de la facilité de dépôt rémunère les banques qui déposent leur excédent d’argent à la BCE pour une journée.
Quand une banque centrale relève ses taux, comme l’a fait la Fed en passant de 0% à 5,25% entre mars 2022 et mai 2023, cela renchérit le coût du crédit. L’objectif est de refroidir l’économie et de lutter contre l’inflation. À l’inverse, quand une banque centrale baisse ses taux, comme après la crise de 2008, elle cherche à stimuler l’activité économique en facilitant l’accès au crédit.
Intérêts composés ou intérêts simples
Le mode de calcul des intérêts a lui aussi un impact très concret sur le rendement réel d’un placement ou le coût d’un crédit.
Avec les intérêts simples, les intérêts sont calculés uniquement sur le capital initial. Si vous placez 10 000 € à 5% pendant 20 ans, vous recevrez 1 000 € d’intérêts chaque année (5% x 10 000 €), soit 20 000 € au total.
Avec les intérêts composés, les intérêts sont calculés sur le capital initial et sur les intérêts déjà acquis. Chaque année, les intérêts s’ajoutent au capital et produisent eux-mêmes de nouveaux intérêts l’année suivante. C’est l’effet boule de neige des intérêts composés. Dans notre exemple, avec des intérêts composés, le capital final serait de 26 533 €, soit 32,5% de plus qu’avec des intérêts simples.
Si les intérêts composés sont très favorables pour l’épargne à long terme, ils font en revanche exploser le coût d’un crédit. Un emprunteur a donc intérêt à privilégier un crédit à intérêts simples, ou à rembourser le plus vite possible pour limiter l’effet des intérêts composés.
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Inscrivez-vous iciLes taux d’intérêt et leur influence sur la finance traditionnelle
Comment les taux d’intérêt impactent les marchés boursiers ?
Les taux d’intérêt sont l’un des principaux moteurs des marchés boursiers, car ils influencent directement la valeur des actions et des obligations. Comment cela se déroule-t-il ?
Quand les taux montent :
Les obligations baissent en valeur, car leur prix évolue en sens inverse des taux.
Les actions ont tendance à baisser, car le coût du crédit pèse sur les entreprises, les valorisations deviennent moins attractives et les obligations sont plus compétitives.
Le dollar s’apprécie, car les investissements en dollar deviennent plus attractifs.
L’or baisse, parce qu’il ne verse pas de rendement ni de dividendes et devient moins attractif.
L’immobilier ralentit, car les taux des crédits immobiliers augmentent, réduisant la capacité d’emprunt des ménages.
Quand les taux baissent :
Les obligations montent en valeur, mécaniquement.
Les actions ont tendance à monter, car les conditions de financement s’améliorent pour les entreprises et les valorisations sont soutenues.
Le dollar s’affaiblit, car les placements en dollar deviennent moins attractifs (sauf si les taux baissent moins vite aux États-Unis qu’ailleurs).
L’or s’apprécie, car les rendements obligataires deviennent moins compétitifs et les politiques monétaires accommodantes font craindre une poussée d’inflation.
L’immobilier est stimulé, car la baisse des taux de crédit immobilier augmente la capacité d’emprunt des ménages.
Bien sûr, ces mécanismes sont des tendances générales et ne se vérifient pas toujours à court terme, car d’autres facteurs entrent en jeu (conjoncture, psychologie des investisseurs). Mais sur la durée, retenez que le niveau des taux est un déterminant clé des performances relatives des actions et des obligations.
Tendances historiques des taux d’intérêt
L’évolution des taux d’intérêt sur les quatre dernières décennies raconte une histoire passionnante de l’économie mondiale. Nous la découperons en quatre périodes, avec pour chacune des défis et les réponses apportées par les banques centrales.
La guerre contre l’inflation (1980-1985). Au début des années 1980, l’économie américaine connaît une inflation galopante après les chocs pétroliers. Pour éteindre l’incendie, la Réserve Fédérale (Fed) prend une décision radicale : elle augmente ses taux d’intérêt jusqu’à 20%, un niveau jamais vu. Une décision qui pousse les taux des obligations d’État américaines jusqu’à 15%. Si cette purge monétaire provoque une récession douloureuse, elle réussit sur son objectif principal, maîtriser l’inflation.
La grande détente monétaire (1985-2007). La période suivante marque un changement complet de direction. La mondialisation croissante commence à exercer une pression à la baisse sur les prix. Dans ce contexte, les taux d’intérêt entament une longue descente qui durera plus de vingt ans. Cette baisse progressive stimule fortement la croissance économique et alimente notamment la célèbre bulle Internet des années 90, portée par l’accès facile au crédit.
L’ère des taux zéro (2008-2021). La crise financière de 2008 pousse la Fed à adopter une politique radicale. Elle abaisse ses taux à zéro. Elle lance également une stratégie inédite, qu’elle appelle “Quantitative Easing”. L’idée est qu’elle propose de racheter massivement des obligations afin de maintenir les taux bas. Cette politique extraordinaire a des effets spectaculaires : les prix des actions et de l’immobilier s’envolent, l’endettement explose, et les investisseurs se ruent vers les placements les plus risqués en quête de rendement.
Le retour brutal de l’inflation (depuis 2022). L’année 2022 marque le retour soudain de l’inflation, directement liée à l’envolée des prix du gaz et des carburants. Les banques centrales réagissent de manière agressive : la Fed, la BCE et la Banque d’Angleterre (BoE) augmentent leurs taux de 0% à 5% en seulement un an, du jamais vu depuis la décennie 1980. Ce changement brutal provoque un véritable séisme sur les marchés financiers. Les entreprises technologiques, dont la valorisation reposait sur des taux bas, sont particulièrement touchées.
La leçon à retenir de cette histoire mouvementée est la suivante : les taux d’intérêt fonctionnent comme le thermostat de l’économie mondiale. Ils sont augmentés pour refroidir une économie en surchauffe (inflation) et abaissés pour la stimuler en période de ralentissement.
Les taux d’intérêt dans l’univers des cryptomonnaies et de la DeFi
Dans la finance traditionnelle, le prêt/emprunt est intermédié par les banques. Avec les cryptomonnaies, il s’effectue de pair-à-pair via des protocoles décentralisés (DeFi) fonctionnant avec des smart contracts. Et cette différence philosophique crée des différences pratiques. Découvrons lesquelles.
Comment les produits crypto génèrent-ils des taux d’intérêt ?
Concrètement, les détenteurs de cryptos peuvent les prêter via des plateformes de finance décentralisée (DeFi) comme Aave et Compound. En déposant leurs actifs dans des pools de liquidité, ils reçoivent en échange des tokens représentatifs (aTokens, cTokens) qui génèrent un intérêt. Le taux d’intérêt servi dépend de l’offre et de la demande pour chaque crypto. Plus une crypto est demandée par les emprunteurs, plus son taux de prêt est élevé.
Exemple concret :
Je dépose l’équivalent de 1 000 $ en USDC (stablecoin) sur Compound.
Je reçois en retour des cUSDC.
Le pool d’USDC de Compound affiche un rendement de 3,5% car l’USDC est très demandé.
Au bout d’un an, mes 1 000 cUSDC vaudront 1 035 USDC (hors frais).
Je peux retirer mes USDC à tout moment en brûlant mes cUSDC.
Parallèlement, le staking permet aussi d’obtenir un rendement en immobilisant ses cryptos pour sécuriser un réseau proof-of-stake (PoS) et valider les transactions.
Exemple concret :
Je détiens 10 ETH que j’immobilise en les stakant sur le réseau Ethereum 2.0.
Le réseau me récompense pour ma contribution à sa sécurité et à son fonctionnement.
Le rendement du staking ETH oscille entre 4% et 10% par an selon la quantité totale d’ETH stakée.
Mes ETH stakés me sont restitués quand je décide de sortir du pool + les intérêts accumulés.
Enfin, certaines plateformes centralisées (CeFi) proposent aussi des comptes d’épargne crypto avec un rendement, mais avec un risque de contrepartie (faillite de la plateforme), comme l’a démontré l’épisode de Celsius, plus gros prêteur centralisé de cryptos avant sa faillite retentissante à l’été 2022…
Envie d’acheter des cryptomonnaies ?
Inscrivez-vousPeut-on comparer les taux d’intérêt servis par les cryptos avec les produits traditionnels ?
À première vue, les rendements offerts dans l’univers crypto sont nettement supérieurs à ceux de la finance traditionnelle. Obtenir un taux de 5% à 10% sur un stablecoin paraît très attractif comparé aux taux quasi nuls des comptes d’épargne classiques. Cependant, ces rendements élevés s’accompagnent de risques spécifiques :
Volatilité : les cryptoactifs, même les stablecoins, peuvent subir d’importantes fluctuations de valeur.
Risque de smart contract : les protocoles DeFi peuvent contenir des bugs ou des failles de sécurité.
Risque de liquidité : la capacité à retirer ses fonds peut être limitée, notamment en période de stress sur le marché.
Risque réglementaire : le cadre légal des services de prêt/emprunt crypto est encore flou et pourrait évoluer défavorablement.
Autre aspect critique : la volatilité des taux en crypto. Imaginons que vous décidiez de prêter de l’USDC sur Compound. Ce jour-là, le taux d’intérêt annuel pour les prêteurs d’USDC est de 5%. Vous déposez donc 1 000 USDC, avec l’espoir de générer un rendement stable. Cependant, le lendemain, une grande quantité d’USDC est soudainement retirée de la plateforme par d’autres utilisateurs. Cela crée un déséquilibre, l’algorithme réagit en augmentant fortement le taux d’intérêt pour inciter les utilisateurs à déposer davantage d’USDC. En guise d’incitation, le taux d’intérêt pour les prêteurs d’USDC pourrait passer de 5% à 15% en l’espace d’une journée !
Quel est le lien entre sentiment de marché et taux d’intérêt en crypto ?
Le sentiment du marché, autrement dit la perception générale et l’appétit pour le risque des investisseurs, a un impact significatif sur les taux d’intérêt dans l’univers des cryptoactifs. En période haussière (bull market), les investisseurs optimistes sont plus enclins à prendre des risques. La demande de prêts en cryptoactifs augmente alors pour deux raisons :
Les investisseurs empruntent pour investir davantage, espérant amplifier leurs gains grâce à l’effet de levier.
Les traders empruntent pour pratiquer le trading sur marge (trading avec effet de levier), afin de multiplier leurs profits potentiels.
Ce bond de la demande fait mécaniquement monter les taux d’intérêt, les protocoles ajustant leurs taux à la hausse pour équilibrer le marché.
À l’inverse, en période baissière (bear market), les investisseurs pessimistes sont plus averses au risque. La demande de prêts diminue :
Les investisseurs craignent d’emprunter dans un marché baissier.
Les traders réduisent leur activité, l’effet de levier devenant trop risqué.
Les taux d’intérêt baissent alors, les protocoles cherchant à stimuler la demande.
Au-delà du sentiment général, celui envers un protocole spécifique peut aussi affecter les taux. Des rendements très élevés (>20%) peuvent indiquer un risque de défaut important, le protocole promettant des rendements intenables. Dans certains cas, cela peut même cacher une possible pyramide de Ponzi, les nouveaux investisseurs payant pour les anciens ! Ce fut le cas de Celsius ou Anchor Protocol, proposant des rendements élevés… avant de s’effondrer. Ainsi, un sentiment trop positif envers un protocole, porté par des promesses de rendements exceptionnels, est paradoxalement un signal d’alarme pour l’investisseur averti.
Comment les taux d’intérêt affectent les finances des particuliers et des entreprises
Impact des taux d’intérêt sur vos finances personnelles
Pour les particuliers, les taux d’intérêt ont un impact direct sur le coût du crédit et le rendement de l’épargne. Une hausse des taux renchérit le coût des prêts immobiliers, des crédits à la consommation et des cartes de crédit. Exemple : sur un prêt immobilier de 200 000 € sur 20 ans, une augmentation du taux de 1% à 3% fait passer la mensualité de 920 € à 1 109 €, soit un surcoût total de 45 360 €. Cela peut rendre l’accession à la propriété plus difficile, en plus peser sur le budget d’un ménage.
En revanche, une hausse des taux est favorable aux épargnants, en augmentant la rémunération des dépôts, des livrets et des fonds en euros de l’assurance-vie. Un taux qui passe de 0,5% à 3% sur un encours de 10 000 € fait grimper les intérêts annuels de 50 € à 300 €.
Impact des taux d’intérêt sur les entreprises
Pour les entreprises, les taux d’intérêt influencent le coût du financement. D’autant que les taux variables sont plus courants pour les crédits professionnels. Logiquement, une hausse des taux alourdit mécaniquement la charge d’intérêts sur les prêts existants et renchérit le coût des nouveaux emprunts.
Pour une PME qui emprunte 500 000 € sur 7 ans, un taux qui passe de 3% à 6% fait bondir les mensualités de 6 364 € à 7 161 €, soit un surcoût total de 66 850 €. Cela incite à revoir la rentabilité d’un projet d’investissement financé à crédit.
De même, pour les grandes entreprises qui se financent sur les marchés obligataires, une hausse des taux accroît le coût des nouvelles émissions et fait baisser la valeur des obligations existantes. Cela pèse sur la structure financière et la valorisation globale de l’entreprise.
Impact des taux d’intérêt sur les stratégies d’investissement et de trading
Les variations de taux d’intérêt offrent différentes opportunités aux investisseurs et aux traders. Pour les traders, une stratégie courante est le “carry trade”. Elle consiste à emprunter dans une devise à faible taux d’intérêt et à investir dans une autre devise offrant un taux plus élevé. Le profit est généré par le différentiel de taux, moins le coût de couverture du risque de change entre les deux devises. Cette stratégie a pris une ampleur colossale sur le yen japonais en 2022-2023, avant d’être mise à mal en août 2024 : un trader pouvait emprunter des yens japonais, dont le taux était proche de zéro, pour acheter des dollars américains, qui offraient des taux à plus de 5%.
Pour les investisseurs, le niveau des taux influence le choix des actifs dans lesquels investir. Quand les taux sont hauts, les obligations deviennent plus attractives. En effet, elles offrent alors un rendement significatif pour un niveau de risque relativement faible. À l’inverse, lorsque les taux sont bas, les investisseurs ont tendance à se tourner davantage vers les actions, et en particulier vers les valeurs de croissance. La valorisation de ces dernières est en effet boostée par le fait qu’avec des taux bas, les profits futurs de ces entreprises, actualisés à un taux plus faible, valent mécaniquement plus cher aujourd’hui.
Conclusion
Lorsqu’on lit le taux de rendement servi par un placement ou un projet crypto, il est essentiel de garder à l’esprit un piège courant : se focaliser uniquement sur le taux nominal, sans prendre en compte l’inflation. En effet, ce qui compte réellement, c’est le taux d’intérêt réel, c’est-à-dire le taux nominal moins l’inflation. Un taux d’épargne de 3% peut sembler attractif, mais si l’inflation est de 4%, votre pouvoir d’achat est en réalité en train de diminuer…
Le raisonnement est inversé pour les crédits. Un taux fixe de 2% sur un prêt immobilier peut paraître intéressant, mais si l’inflation chute à 0%, le coût réel de votre crédit augmente. C’est l’une des raisons qui poussent tant d’emprunteurs à choisir d’emprunter à un taux variable, qui leur permet de profiter d’une baisse des taux. Cependant, cela les expose aussi à une hausse des mensualités lorsque les taux remontent.
Ces dernières années, les taux d’intérêt des placements et emprunts traditionnels ont été éclipsés par les taux d’intérêt en crypto. Là où un livret d’épargne affiche 2%, l’argent placé sur Compound rapportait jusqu’à 20%. Seulement, les taux d’intérêt en crypto se révèlent très volatils. Pourquoi ? La réponse est simple : l’absence de banque centrale. Dans le système financier traditionnel, les taux d’intérêt sont largement influencés par les décisions des banques centrales. Leur intervention a un effet stabilisateur sur les taux, il faut compter des mois, voire des années, entre deux révisions de taux.
Dans l’univers décentralisé des cryptoactifs, il n’y a pas d’autorité centrale pour réguler les taux. Ces derniers sont donc entièrement déterminés par les forces du marché, c’est-à-dire par l’offre et la demande à chaque instant. Cela les rend beaucoup plus réactifs aux changements de sentiment et de comportement des investisseurs.
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